mercredi 25 novembre 2020

L'odyssée d'Hakim



Echo aux tristes images d'évacuations de camps de migrants ? Il est urgent de lire cette BD de Fabien Toulmé pour mieux comprendre et réagir face à ces populations déjà durement éprouvées. Il a aussi réalisé une BD qui parle de l'arrivée de sa fille trisomique. Touchant et bouleversant. Les librairies rouvrent ce week-end et c'est bientôt Noël, non ? 

 

Sacrées sorcières

 Scotchant, déstabilisant, cet ouvrage, fruit de beaucoup de lectures et de recherches est source de beaucoup de réflexions. Il y a encore beaucoup à faire mais je crois fort en l'humanisme prôné par Mona Chollet ! Vive les femmes, vive les hommes, vive les humains !


lundi 10 juin 2019

La claque

Criant de vérité et de sincérité, ce roman vous prend aux tripes et vous secoue. Scotchant !


Art rock sous les nuages

Une fois n' est pas coutume, Art rock sous les nuages et la pluie cette année, nous a régalé de quelques belles surprises, festives ou touchantes, des confirmations aussi.

The YD, le vendredi , que j' avais déjà dans mes coups de coeur avant le festival :


Le loupé du vendredi.... Meute, qui a offert un superbe concert et qu' on a "oublié" d' aller voir .... 😌


Le samedi, Voyou et sa bande nous ont embarqué pour un apéro festif et enjoué. 



Charlie Winston avait un goût de trop peu... mais bonheur de retrouver des morceaux que j' ai beaucoup, beaucoup écoutés ! 



Et puis, on a été cueillis par l' énergie revendicative de Delgrès : du blues en créole , atypique mais énergisant à souhait !


Une petite touche gainsbourienne, attendrissante,  pour compléter la soirée du samedi : )

Dimanche, clotûre du festival avec une programmation très jeune : dans l' ordre : Gringe, Jeanne Added 💗💗💗 et son énergie communicative, la mignonne petite Angèle et enfin Lomepal. 





Les ignorants

Résumé :
Par un beau temps d'hiver, deux individus, bonnets sur la tête, sécateur en main, taillent une vigne. L'un a le geste et la parole assurés. L'autre, plus emprunté, regarde le premier, cherche à comprendre "ce qui relie ce type à sa vigne" et s'étonne de "la singulière fusion entre un individu et un morceau de rocher battu par les vents". Le premier est vigneron, le second auteur de bandes dessinées. Qu'ont-ils donc en commun? Pendant un an, Étienne Davodeau va goûter aux joies de la taille, du décavaillonnage, de la tonnellerie ou encore s'interroger sur la biodynamie. Richard Leroy, de son côté, va découvrir des livres de bande dessinée choisis par Étienne, rencontrer des auteurs comme Emmanuel Guibert et Jean-Pierre Gibrat, participer à des salons de bande dessinée, ou encore visiter la maison d'édition Futuropolis. Étienne et Richard échangent leurs savoirs et savoir-faire, mettent en évidence les points que ces pratiques (artistiques et vigneronnes) peuvent avoir en commun. Au bout du compte, l'un et l'autre répondent à ces questions : comment, pourquoi et pour qui faire des livres ou du vin?… 

A découvrir de toute urgence, pour ceux qui, comme moi,  ne l' ont pas découverte à sa sortie ! Un régal !

Americanah

Americanah, c’est, au fond, une histoire d’amour, de celles qui, dans ces temps modernes, ne vont pas de soi, font mille et un détours, deux vies enchevêtrées et sinueuses plutôt qu’une ligne droite. Mais c’est aussi un de ces livres qui, dès la première lecture, vous font percevoir que vous êtes en présence d’un chef d’œuvre, qui deviendra un classique qui fusionne virtuosité littéraire et critique sociale.
Americanah suit l’histoire de deux jeunes Nigérians, Ifemelu et Obinze, qui se rencontrent au lycée et tombent amoureux. Au fil d’années mouvementées sur le plan politique (on ne peut échapper au poids de la dictature au Nigéria, ni aux répercussions du 11 septembre), ils vont tenter de se frayer chacun leur chemin – Ifemelu va rejoindre sa tante dans le Nord-Est des États-Unis pour y continuer ses études, et Obinze, qui se verra refuser un visa pour l’Amérique, connaîtra la dure réalité d’être un sans-papiers en Angleterre. Leurs vies vont progressivement s’éloigner, jusqu’à ce que le silence radio remplace la passion des premiers temps. Ifemelu devient une bloggeuse renommée, publiant sur Raceteenth ses observations sur les questions raciales et ethniques aux États-Unis du point de vue d’une Africaine noire ; Obinze rentre au Nigéria où la chance et la fortune lui sourient. Et puis Ifemelu décide de rentrer au Nigéria…
Adichie nous livre ici un roman dense et épique, où elle se montre à la fois sans concessions et d’une infinie tendresse envers toute une galerie de personnages qui nous paraissent terriblement humains. Elle brise d’ailleurs le mythe selon lequel le personnage « standard », auquel tout le monde pourrait s’identifier sans encombres, est nécessairement blanc et occidental : les histoires de jeunes Nigérians pris dans les rets des migrations mondiales ont une portée tout aussi universelle que celles de nos classiques occidentaux.
Le sentiment de dislocation et d’aliénation est rendu de façon habile dans toutes ses nuances. Obinze retrouve de vieilles connaissances en Angleterre, dont Emenike, à présent marié à une Anglaise. Le dîner pendant lequel Obinze rencontre quelques amis d’Emenike, tous faisant plus ou moins partie de cette classe libérale bien-pensante et pleine de bonnes intentions, va être l’occasion pour Adichie de nous fournir une analyse fine et cinglante de cette pensée libérale qui fétichise les personnes de couleur et les pauvres – surtout lorsqu’ils sont de contrées lointaines et exotiques.
De son côté, Ifemelu va aux États-Unis pour étudier, mais se retrouve confrontée à la difficulté de trouver un emploi, ne serait-ce qu’à mi-temps, et de connecter avec les gens autour d’elle. C’est à ce moment qu’elle se rend compte du poids de sa couleur de peau : au Nigéria, elle n’était pas « noire » mais elle l’est devenue une fois arrivée en Amérique, où race et classe sont intimement liées. Outre ce à quoi on peut s’attendre en termes de racisme ordinaire, cette conscience de l’identité raciale se matérialise notamment dans ses relations amoureuses et dans sa coiffure. Car les cheveux sont politisés pour les Américains noirs, et arborer une coupe « naturelle » (sans utiliser un défrisant chimique) devient un acte de revendication politique : les cheveux dits naturels, ou coiffés d’une manière qui souligne leur différence (braids, locs, etc.) sont souvent méprisés, tandis que des cheveux lissés (et donc rappelant les cheveux de personnes blanches) sont perçus comme davantage « professionnels ».
Americanah nous livre une analyse subtile et percutante sur les relations raciales au Nigéria, aux États-Unis et en Angleterre, mais aussi sur l’identité, l’amour et l’amitié, l’aliénation et la solitude. C’est un roman qui sonne juste, du début à la fin, et qui réaffirme la valeur et la nécessité de la littérature dans son rôle de critique social et politique. Sans nul doute l’un des romans les plus importants de ce siècle.

AK Afferez



dimanche 31 mars 2019

L' arabe du futur

Pour quelqu'un qui n' aime pas la BD, je me suis laissée happer plusieurs fois ces derniers temps. Après Aya, voici venu Riad et son arabe du futur. Drôle, sincère, tendre, cette BD nous dépeint la jeunesse de ce petit garçon mi breton, mi syrien, écartelé entre ses deux cultures si différentes, déchiré entre deux parents qui ne se comprennent pas, ou plus...

Avec son regard d' enfant, il est un témoin passif de ce qui se passe autour de lui. Beaucoup d' intolérance, de racisme, de misogynie... Plus d' une page nous donnent envie de bondir, voire de hurler.

Une ouverture intéressante à l' autre, à la différence, et un appel sans concession à la tolérance !